En 1585, les navires marchands hollandais se voient interdire l'accès à Lisbonne et à Séville. Ils passent le cap de Bonne-Espérance le 28 décembre, en compagnie de deux navires hollandais, puis une autre erreur de navigation les fait s'engager dans le canal du Mozambique alors qu'ils comptaient contourner Madagascar par l'est, et ils essuient quatre jours d'une tempête qui sépare les deux bateaux. Après la conquête ottomane de l'Égypte et du Levant (en) en 1517, le système commercial mamelouk est démantelé et remplacé par un régime de libre-échange. Il oppose ces début timides aux « grandes flottes » de l'époque romaine qui quittent annuellement la côte égyptienne pour l'Inde et les extrémités de l'Éthiopie[29]. À Ysabela, Colomb écrit avoir fait charger les navires de bois d'aloès, « qu'on dit de grand prix ». La primauté de la Sérénissime ne commence cependant à s'exercer qu'à partir du second quart du XVe siècle, lorsque la république parvient à évincer ses rivales méditerranéennes : Gênes, Florence, mais aussi la Catalogne, la Provence et la Sicile[99]. Bien qu'ils restent importants durant tout le XVIe siècle, ils ne valent jamais plus d'un dixième de ceux des épices asiatiques[152]. Dans cette perspective, les épices auraient subi la concurrence de produits comme les colorants naturels, les textiles, le thé ou le café, caractérisés par une forte élasticité-revenu et donc par des marchés potentiels bien plus importants. Le Saint-Louis se rend à Pondichéry, puis rejoint le Saint-Michel, qui a rempli ses cales de poivre à Aceh. La stratégie monopsonistique de la compagnie néerlandaise dans les îles aux épices conduit rapidement au conflit. Le navigateur contourne les Amériques par le détroit auquel il donne son nom et découvre les Philippines (qu'il nomme « archipel Saint-Lazare »)[123]. Ces différentes interventions sont surtout dictées par des exigences politiques et stratégiques : l'Égypte ne subsiste en effet que grâce à ses importations d'épices vers l'Europe[97]. J.-C., Pline l'Ancien s'insurge ainsi des « 100 millions de sesterces, au calcul le plus bas, [qui] sont annuellement enlevés à notre empire par l'Inde, la Sérique, et cette presqu'île Arabique ; tant nous coûtent cher le luxe et les femmes ! D'autres épices ont fait l'objet de commerce au long cours, avant de sombrer dans l'oubli. Les épices faisaient partie des rites de nombreuses religions antiques et comptaient parmi les premières marchandises échangées entre l'Afrique, l'Asie et l'Europe. Une véritable « révolution culinaire » se produit cependant au cours du XVIIe siècle autour du principe de « bon goût », une notion aux origines discutées. Elles promeuvent les saveurs « naturelles » et partent en campagne contre les pratiques qui déguisent les goûts en épiçant fortement les aliments, en les faisant trop cuire ou en y ajoutant des ingrédients superflus. monsieur, ces poulets sont d’un merveilleux goût ; Peu à peu, le réseau s'étend vers le nord et se concentre sur le lucratif commerce des épices et des aromates[46]. La forte demande pour les épices avait donc des causes bien plus profondes et plus complexes que la simple curiosité gastronomique. Au nord-ouest, le Gujarat est une zone centrale d'activités mercantiles depuis l'Antiquité et exporte des cotonnades dans tout l'océan Indien. Les piments ont ainsi peu à peu conquis le monde et détrôné toutes les autres épices[Note 8], sans jamais avoir eu de valeur commerciale importante. L'épice ne pouvait provenir que du sud de l'Inde, et était vraisemblablement utilisée dans le processus d'embaumement[31]. La botanique devient une discipline académique et désavoue la tradition médiévale qui traitait les épices dans les livres des merveilles plutôt que dans les herbiers[167]. Le voyage du retour est lui aussi semé d'embûches, et le Croissant n'atteindra jamais la France : le 23 mai 1603, au large des côtes espagnoles, les derniers survivants sont obligés de remettre leur maigre cargaison pour monter à bord de trois navires hollandais, et voient leur navire couler sous leurs yeux. Bénéficiez d'un service de retrait express en boutique. Si les conquêtes portugaises permettent aux Européens de découvrir les sources de nombreuses épices asiatiques, elles introduisent aussi des plantes aux propriétés similaires en provenance d'Afrique et surtout du Brésil, extrêmement riche en vie végétale. D'après une source de 1506, le quintal s'y achète 8 cruzados, contre 22 pour le vrai poivre[105]. L'implication du monde islamique dans le commerce maritime oriental prend de l'ampleur sous les Abbassides (750-1258), lorsque la capitale du califat est déplacée de Damas à Bagdad. La plupart des caravanes finissent leur voyage à Gaza, sur la Méditerranée, d'où les aromates sont embarqués vers l'Égypte. La cité reçoit des voyageurs célèbres, comme l'Arabe Ibn Battûta, le Chinois Ma Huan, le Persan Abdur Razzaq (en) ou le Vénitien Nicolò de' Conti[83]. Ils s'y heurtent à l'hostilité hollandaise et seul le premier rentre à Dieppe en 1618. Les Français s’engagent eux aussi dans la course, mais avec une longueur de retard. Cette caractéristique les différencie essentiellement des herbes aromatiques qui partagent les mêmes usages, mais peuvent être consommées fraiches. À partir de là, ce sont les royaumes javanais successifs (Singasari, puis Majapahit) qui contrôleront le commerce des épices de l'archipel. Ils sont amenés à reprendre le projet géopolitique des Ptolémées et à faire de l'Égypte le nécessaire intermédiaire entre l'Orient et l'Occident. Les trois suivants poussent plus à l'Ouest et visitent les opulentes cités islamiques d'Ormuz et d'Aden, ainsi que la Somalie et Malindi sur la côte africaine. ». La France se lance tardivement dans la course aux épices, par l'intermédiaire d'abord de marins bretons. Elle s'empare de nombreux comptoirs en Inde, de l'île de Formose, d'où elle commerce avec la Chine, et se voit allouer l'île artificielle de Deshima pour négocier avec le Japon. En parallèle, la compagnie obtient d'importants privilèges commerciaux à Ceylan, d'où vient la cannelle, en échange de la promesse d'une aide militaire contre les Portugais[135]. À cause d'une erreur de navigation, elle s'engage dans le golfe de Guinée au lieu de se laisser porter par les alizés jusqu'au large du Brésil, comme le font les Portugais. Une fois démystifiées, elles n'ont plus été aussi désirables. Il intervient au début d'une période historique marquante de paix et de stabilité, durant laquelle cinq grands empires s'établissent : l'Empire kouchan dans le nord de l'Inde, Satavahana dans le sud, dynastie Han en Chine, Parthes en Perse, et Rome impériale en Méditerranée[48]. La route qui mène vers le nord de la péninsule n'est pas une voie unique, mais plutôt un réseau complexe de chemins menant à divers points de passage qui permettent le ravitaillement et où les merchandises sont échangées. Bien que le roi réussisse à reprendre partiellement le contrôle de ses États, les Sept Provinces septentrionales signent en 1579 l'Union d'Utrecht et se déclarent indépendantes. Elle encourage en revanche les marchands germaniques, principalement de Nuremberg, à venir directement à Venise par les cols de Fern et du Brenner. Le bilan humain et économique de l'expédition est catastrophique, mais elle débouche quand même sur la fondation par Henri IV de la première Compagnie française des Indes orientales le 1er juin 1604. Les Javanais voyagent de façon complémentaire aux Moluques et aux îles Banda[78]. Plusieurs thèses ont été avancées pour expliquer ce phénomène : certains historiens l'ont utilisé pour questionner le caractère « révolutionnaire » de l'Estado da Índia, arguant qu'il n'aurait jamais contribué à modifier les structures globales du commerce dans la région. Il débute à Zeugma sur l'Euphrate, qui est directement reliée à Antioche sur la Méditerranée, puis traverse Séleucie du Tigre, Ecbatane la capitale d'hiver de l'Empire parthe, Rhagès, Antioche de Margiane (Merv), Alexandrie d'Arie (Herat) et enfin Alexandrie d'Arachosie (Kandahar). La recherche effrénée de ces « substances de plaisir[21] » pourrait partiellement expliquer la « folie des épices » constatée à la fin du Moyen Âge[2], ainsi que les sacrifices démesurés investis dans leur commerce. [...] Kalāh est un centre de commerce pour le bois d'aloès, le camphre, le bois de santal, l'ivoire, l'étain, l'ébène, les épices de toutes sortes et une foule d'objets, qu'il serait trop long d'énumérer. Dix ans plus tard, il est nommé intendant des Mascareignes, où il organise les plantations, et met un point final au monopole néerlandais sur les deux précieuses épices[143]. Or, à la fin des années 1550, le prix du poivre portugais augmente subitement et Philippe II ordonne une mission de conquête des Philippines, dans l'espoir d'y négocier un accès commercial à la précieuse épice. Il traverse ensuite une période de récession, due aux troubles intérieurs tant en Chine qu'en Inde, qui perdure jusqu'au début du XVe siècle[67]. Numéro Siren, chiffre d'affaires, résultat net, effectifs... Accédez gratuitement aux données financières de plus de 10 millions d'entreprises françaises. Elles excluent l'existence d'un paradis terrestre, dont l'emplacement était débattu par les cosmographes jusqu'au XVIIe siècle[24]. En 1542, le vice-roi Antonio de Mendoza envoie l'explorateur Ruy López de Villalobos à la conquête des îles du Ponant. C'est à son second, Juan Sebastian Elcano, que revient l'honneur d'accoster à Tidore aux Moluques, puis de boucler la première circumnavigation de l'Histoire. En débarquant à Cuba, il dit trouver de grandes quantités de mastic, similaire à celui que les Génois exploitent sur l'île de Chios. Le roi s'arroge le monopole absolu sur ces nouvelles ressources, y compris sur celles qui n'ont pas encore été découvertes ou qui n'existent que dans l'imaginaire européen : par une lettre patente de 1470, il interdit ainsi aux marchands qui font commerce avec la Guinée l'achat de graines de paradis, de tout type d'épices, de teintures ou de gommes, mais aussi de civettes et de licornes[106]. La réponse la plus courante est que les épices étaient indispensables pour préserver les aliments. Les navires quittent la côte égyptienne au plus tard à la fin juin, et le dernier départ du Yémen s'effectue en octobre-novembre, approvisionnant ainsi les marchés du Caire et d'Alexandrie dès la fin de l'automne. L'épice passe ainsi du statut de produit de luxe à celui de marchandise commune : on estime que durant le XVe siècle la quantité annuelle importée en Chine est de 50 000 sacs, ce qui correspond au volume total amené en Europe sur toute la première moitié du XVIe siècle[76]. Mais l'année suivante, une armada espagnole envoyée des Philippines reprend ces positions, à l'exception d'Amboine. Certains auteurs estiment plus probable qu'il s'agissait de plantes d'origine arabe ou africaine. L'année suivante, Philippe II profite de la crise successorale portugaise pour s'arroger le trône voisin et établir l'Union ibérique. Initiées au début du XVe siècle, les découvertes portugaises sont en partie motivées par cette recherche d'une alternative au commerce méditerranéen des épices. Après plusieurs incidents, les deux compagnies signent en 1619 un traité qui garantit à l'Angleterre un tiers du commerce des épices et une moitié de celui du poivre de Java contre une contribution d'un tiers aux frais d'entretien des garnisons hollandaises. La culture de l'encens se développe sous les Han avec l'expansion du bouddhisme et du taoïsme[70]. Les frontières entre les différents usages sont poreuses et il est parfois difficile de distinguer l'ingrédient culinaire du remède, du parfum, de la substance rituelle ou magique[19]. Les navires ronds de forte contenance des Kârimis sont peu à peu concurrencés par les « boutres du Yémen », de petits bateaux à l’équipage restreint qui conduisent les pèlerins d'Aden à Djeddah, le port de La Mecque. Dans la première moitié du XVIe siècle, le volume annuel d'épices qui passe le cap de Bonne-Espérance atteint 70 000 quintaux, dont plus de la moitié de poivre de Malabar. Malacca est la plaque tournante du commerce entre l’océan indien et la mer de Chine grâce notamment au faible niveau des droits de douane et à un code de lois offrant aux marchands des garanties sans équivalent dans la région[16]. Le médecin Diego Álvarez Chanca qui accompagne le deuxième voyage du Génois, veut lui aussi croire à l'illusion : « On y voit des arbres qui, à ce que je crois, produisent la noix muscade, mais je ne puis pas l'assurer, parce qu'ils sont à présent sans fruits. Durant la majeure partie de son existence, le commerce international des épices a donc été fortement déséquilibré en faveur de l'Asie, et de l'Inde en particulier. Elles proviennent de Socotra et peut-être d'Inde, de Ceylan ou même d'Insulinde, et sont associées aux productions locales et revendiquées comme telles. Bien que régulièrement citées comme marqueurs du commerce au long cours, les épices asiatiques comme la casse et la cannelle ne faisaient probablement pas partie des produits échangés sur la route de l'encens[27]. Les Hollandais auraient payé cher leur monopole : en chassant les Anglais des îles aux épices, ils auraient poussé ces derniers à investir dans les calicots indiens, puis dans d'autres marchandises, au profil économique bien plus intéressant[148]. Marchandées des centaines de fois le long de complexes routes transcontinentales, ou transportées à travers les océans, les épices furent la cause de grands voyages d'exploration, l'objet de guerres entre empires et l'origine de la prospérité de nombreuses cités. Il persuade le roi Charles Quint que les Moluques appartiennent à la Castille et propose de trouver la route cherchée en vain par Colomb qui permette d'atteindre les îles par l'ouest[122]. La domination ottomane s'étend sur Bagdad (1534), sur Bassorah (1535) et sur Aden et le Yémen (1538). Dès la fin du XVIe siècle, ils envoient des espions sur les navires portugais, puis plusieurs expéditions en Asie[131]. L'écorce de l'arbuste Cassia abbreviata, dont l'aire de répartition s'étend de la Somalie à l'Afrique australe, possède ainsi de nombreuses propriétés médicinales qui en font une candidate plus plausible pour la casse ou la cannelle des textes antiques[40]. Colomb a quand même découvert un nouveau produit : « Il y a aussi beaucoup d'aji qui est leur poivre et vaut beaucoup mieux que le nôtre ». Les commerçants étrangers ont le droit d'acheter des épices à la condition qu'ils se rendent d'abord à la capitale mamelouke avant de rentrer chez eux. La dernière mesure vise à promouvoir les expéditions directes depuis l'Inde vers La Mecque en supprimant l'intermédiaire d'Aden. Le tamarin qui connaît de nombreux usages culinaires et médicinaux en Asie du Sud y a été introduit il y a très longtemps depuis l'Est africain[11]. Elles se distinguent ainsi des marchandises en vrac, comme le bois ou le sel, ou des denrées alimentaires courantes de production domestique. Lorsqu'il débarque à Séville le 6 septembre 1522, seuls 18 marins sur 270 ont survécu à la traversée, mais les cales de l'unique navire rescapé sont remplies de clous de girofle[108]. Les deux premiers voyages sont organisés vers Bantam sur l'île de Java, célèbre pour sa culture du poivre. Les épices ont probablement été la première marchandise mondiale. Les marchands tamouls, principalement hindous, mais aussi pour certains bouddhistes ou musulmans, jouent un rôle majeur dans ces échanges. Le contournement de l'Afrique et la découverte du Nouveau Monde déplacent le centre des échanges de la Méditerranée à l'Atlantique et la mise en place progressive d'un maillage planétaire provoque une première mondialisation, dont la quête des épices est l'élément déclencheur[102]. Également asiatiques, ils sont connus et appréciés depuis l'Antiquité, et parfois vendus plus cher que leur cousin de Malabar. […] Je vis un Indien qui portait au cou une racine de gingembre […]. Mais la restauration des routes levantines entame peu à peu le monopole portugais et vers la fin du siècle le volume annuel n'est plus que de 10 000 quintaux. Souvent récoltées ou cultivées localement, ces dernières ont par ailleurs peu de valeur commerciale[3]. Ce prince règne sur un grand nombre d'îles sur une distance de mille parasanges ou même plus. Il en ressort que le seul commerce maritime économiquement intéressant est celui des marchandises précieuses et coûteuses, dont la majeure partie est constituée d'épices, terme qui regroupe une centaines de produits différents[72]. Ces données indiquent que les épices étaient perçues à l'époque comme des biens de luxe[149]. Le rôle des Ottomans a longtemps été sous-estimé, jugeant qu'ils n'avaient pas eu d'intérêt particulier pour le commerce et se contentaient de percevoir passivement les taxes douanières. Après son quatrième et dernier voyage, Colomb se plaint d'avoir été vilipendé : le commerce des épices n'a pas donné les résultats immédiats qu'on escomptait après la découverte des Indes[121]. Il permettait l'échange de marchandises telles que le sel, le vin, le blé, les armes, les dattes ou le cuir. L'une des seules sources évoquant une route menant du Levant à l'Orient est un récit fragmentaire rédigé en grec au début du Ier siècle. De nombreuses sources égyptiennes du IIe millénaire av. Un grand nombre de marchands arabes et persans s'y installent entre le XIIIe et XIVe siècle et y construisent des palais, des boutiques et des temples. » C'est ce déséquilibre que les Européens chercheront à combler à partir du XVIe siècle, en bâtissant progressivement des empires coloniaux pour contrôler les précieuses « broutilles » orientales[16]. Les deux sources citent aussi le port de Muza sur la côte arabique de la mer Rouge, fréquenté par les négociants en encens et parfums. Cette théorie est également critiquée pour avoir exagéré les profits obtenus par la production du sucre, ainsi que le caractère bon marché de la main-d'œuvre esclave[146]. La compagnie y installe une factorerie, d'où elle visite les îles Banda et négocie leur précieuse muscade. Il part cette fois de la côte mexicaine et atteint en quelques semaines Mindanao, dans l'archipel qu'il nomme Philippines en l'honneur de l'infant et futur Philippe II d'Espagne. Le transport maritime des épices est aussi rendu plus périlleux en raison des pirates à la solde du sultan qui écument le bassin. L'encens et la myrrhe viennent d'Arabie et de la côte orientale de l'Afrique, la grenade et la canne de Perse, mais les termes hébreux pour nard, safran (karkom, qui pourrait aussi désigner le curcuma), cinnamome et aloès sont issus du sanskrit et pourraient décrire des produits originaires d'Inde. Les épices domestiquées en Asie centrale, comme l'aneth la moutarde noire, l'ail et l'oignon ou la graine de pavot, se sont au contraire acclimatées un peu partout et n'ont donc jamais eu de grande valeur commerciale. Les Gujaratis sont très impliqués dans le commerce avec l'Asie du Sud-Est : ils ont des comptoirs à Pégou, au Siam, à Pasai et à Kedah. La plus célèbre de ces expéditions commerciales est certainement celle de la reine Hatchepsout (XVe siècle), dont le temple funéraire contient des bas-reliefs qui montrent les différentes richesses ramenées de Pount. Ce dernier jette finalement l'ancre dans la rade d'Aceh 24 juillet 1602, où il retrouve les bateaux hollandais croisés au Cap, ainsi que la première expédition de l'East India Company[138]. Bien qu'on ne puisse pas dire avec certitude qu'il n'y avait pas de route de la soie, l'idée d'une route transcontinentale directe reliant la Chine à la Rome antique est à rejeter[55]. L'historien et géographe d'Halicarnasse les cite en effet aux côtés de l'encens et de la myrrhe parmi les marchandises vendues par les Arabes, et explique qu'elles sont utilisées par les Égyptiens pour embaumer les momies[38]. Ces échecs marquent la fin des expéditions françaises aux Indes orientales pendant près d'un demi-siècle[141]. L’air naturel et protégé du plateau ardéchois garantit des conditions d’affinage exceptionnelles. Ce tronçon particulier du grand commerce des épices, connu sous le nom d'itinéraire du Kârim, perdure sous les Ayyoubides et les Mamelouks jusqu'au milieu du XIVe siècle[90]. Il emporte également des échantillons de diverses épices, à montrer aux Indiens pour qu'ils lui en indiquent la source. — Boileau, Description d’un repas ridicule[161]. Siraf est remplacé par d'autres ports, comme Mascate sur la côte omanaise, et surtout l'île d'Ormuz qui atteindra son apogée au XIVe siècle[86]. Ce modèle économique a permis des rendements massifs grâce à une main-d'œuvre bon marché et des coûts de transports transocéaniques réduits. ». Le poivre, le gingembre ou le safran connaissent ainsi une éclipse, alors que la graine de paradis, le poivre long ou le galanga disparaissent définitivement de la gastronomie européenne. Le choix d'un trajet ou de l'autre semble avoir dépendu des nombreux facteurs déterminant le calendrier de ces longs périples, comme le cycle des moussons sur l'océan Indien, la disponibilité en animaux des nomades du désert syrien ou les crues du Nil. Il s'agit alors surtout de navigation côtière depuis le Gujarat et le Makran jusqu'à Oman (Magan dans les textes sumériens), la région de Bandar Abbas et Minab sur le détroit d'Ormuz, ou encore l'archipel de Bahreïn (Dilmun) et l'île de Failaka dans le golfe[44]. En prenant le contrôle des routes terrestres qu'empruntaient les caravanes arabes depuis la Chine et l'Inde, les Ottomans redistribuent les cartes des échanges commerciaux en Méditerranée.
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